Indian Creek (un hiver au coeur des Rocheuse)
Dès le départ, j'avais comme un réticence à attaquer la lecture du roman de Pete Fromm, pourtant chaudement recommandé par un ami libraire. Je craignais une version moderne du "Walden "de Thoreau, qui il y a une bonne décennie m'avait profondément ennuyée. Et bien, je dois le reconnaître, cette réticence n'était pas justifiée. Notre "héros", l'auteur lui-même, l'esprit empli de récits d'illustres trappeurs, décide sur un coup de tête d'accepter un job de sept mois un peu particulier, au coeurr des Rocheuses. Il va surveiller un bassin près d'une rivière, bassin transformé en couveuse pour saumons. Son travail consiste à vérifier pendant les mois les plus rudes de l'hiver que les bords du bassin ne soient pas couverts de glace. En gros, cette vérification lui prend vingt minutes et il se retrouve maître de son temps pour le reste de la journée. Et là, grande question: que faire de tout ce temps quand on est seul et qu'on a emporté en tout et pour tout six livres ! Au fil des chapitres, il en vient à apprivoiser la solitude, à découvrir le bonheur de la contemplation, que ce soit celle d'une éclipse ou des pitreries d'une groupe de loutres. Il apprend à cuisiner, chose peu aisée quand on a surtout emporté des tonnes de haricots. Il s'essaie à la chasse mais rapidement celle-ci devient prétexte à suivre la piste des animaux, moins pour les tuer que pour les observer.
Le lecteur partage ses grands coups de blues et ses grands bonheurs, rit de son inexpérience, tremble quand il met, sans le vouloir, sa vie en danger. Et, à la fin du roman, quand il s'oblige à donner sa chienne Boone à une jeune femme qui pourra donner à celle-ci les grands espaces auxquels elle est habituée, le coeur du lecteur se serre. Pete Fromm s'était vu offrir cette petite chienne avant son départ pour Indian Creek et la complicité qui les unissait était totale. Mais l'auteur, après sept mois dans la nature, était capable de revenir à la civilisation, au contraire de l'animal qui n'avait connu que la vie sauvage.
Conclusion: un beau roman qui nous rappelle de manière simple ce qui est essentiel: avoir un abri, pouvoir être au chaud l'hiver, manger à sa faim et savoir regarder la beauté qui nous entoure.
Le lecteur partage ses grands coups de blues et ses grands bonheurs, rit de son inexpérience, tremble quand il met, sans le vouloir, sa vie en danger. Et, à la fin du roman, quand il s'oblige à donner sa chienne Boone à une jeune femme qui pourra donner à celle-ci les grands espaces auxquels elle est habituée, le coeur du lecteur se serre. Pete Fromm s'était vu offrir cette petite chienne avant son départ pour Indian Creek et la complicité qui les unissait était totale. Mais l'auteur, après sept mois dans la nature, était capable de revenir à la civilisation, au contraire de l'animal qui n'avait connu que la vie sauvage.
Conclusion: un beau roman qui nous rappelle de manière simple ce qui est essentiel: avoir un abri, pouvoir être au chaud l'hiver, manger à sa faim et savoir regarder la beauté qui nous entoure.