L'amour comme par hasard de Eva Rice

Publié le par Armande

  

Vous avez envie de lecture-détente, de vous plonger dans l'Angleterre des années 50 en compagnie de deux charmantes demoiselles de dix-huit ans, folles de "fringues" et du chanteur Johnnie Ray, vous êtes mûres pour la lecture de "L'amour comme par hasard".
Pénélope et Charlotte appartiennent à la haute société mais leurs familles n'ont plus ni le lustre ni la fortune d'antan. Elles se doivent de tenir leur rang mais n'ont ni les moyens ni forcément l'envie de le faire.
   Nous suivons ces deux donzelles qui aspirent à vivre intensément, autrement en tout cas que les adultes encore marqués par la guerre. Elles ont la fraîcheur de leur âge, sont animées par le sentiment, compréhensible à l'aube de leur existence, que tout est possible. Gravitent autour de nos deux héroïnes leur famille et leurs amis, et le lecteur découvre parmi eux des personnages haut en couleur comme la tante de Charlotte, qui rédige son autobiographie ou l'oncle de Pénélope, un Américain qui va leur faire connaître un jeune homme, originaire de Memphis, dans le Tennessee, un certain Elvis Presley.
   L'écriture est agréable, l'intrigue un peu téléphonée mais ce pavé de 530 pages se lit avec un grand plaisir. Sous la légèreté affleurent souvent des thèmes graves comme la perte d'un être cher pendant la guerre ou la nécessité de devoir se séparer de la maison où l'on a grandi... mais l'auteur ne s'appesantit pas, nous entraîne dans un tourbillon d'actions avec des jeunes gens plus soucieux du lendemain que de ressasser des souvenirs douloureux.
"Le jardin se déployait sous nos yeux, immobile, à l'écoute de chacune de nos paroles, me semblait-il. Au moment où l'aube grise commençait à naître, je courus dans la maison remettre un disque de Johnnie Ray et j'ouvris en grand les fenêtres de la salle de bal pour que l'air glacé s'emplisse de cette voix et d'Amérique, pendant que nous restions tous les quatre sans bouger, sans parler, osant à peine respirer. Frigorifiée sur mon banc, je serrais les dents pour les empêcher de claquer. J'avais l'impression que des étincelles fusaient du bout de mes doigts; tout était révérencieusement vivant."

Publié dans littérature anglaise

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P
j'ai hésité à l'acheter, j'ai vu un avis pas très favorable sur un blog alors j'ai choisi No et Moi de D.de Vigan, un bon roman, mon avis bientot.
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A
<br /> "No et Moi" fait partie des livres qui me trottent dans la tête depuis quelques semaines, en fait depuis un article lu chez Yv.Achat en vue... Le roman de Eva Rice est très plaisant. Mon ado l'a<br /> dévoré en deux soirs.<br /> <br /> <br />
L
Peut-être le lirai-je cet été ... j'avoue être sceptique quand je lis que l'intrigue est parfois téléphonée. :/
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A
<br /> Honnêtement, cela ne nuit pas au charme du roman...<br /> <br /> <br />
K
J'ai convaincu facilement un blogueur de me l'envoyer, en échange d'un autre, et il est là !!! Mais j'attends les vacances aussi pour le lire.<br /> HS : Romain Gary est arrivé à bon port.
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A
<br /> Je parie que tu le dévores en deux soirées...<br /> <br /> <br />
C
Je le garde dans un coin de ma tête pour les vacances, donc !:)
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A
<br /> Exactement ! C'est une lecture parfaite pour les vacances...<br /> <br /> <br />