Une eau de parfum
Disons-le tout net : ma mémoire d'éléphant me gâche parfois le plaisir de la lecture... Le roman de Catherine Cusset, que j'ai trouvé agréable, n'avait pas sa chance après Mausolée et Les enfants de Staline. Page après page, mon esprit me ramenait à ces lectures passées et l'histoire d'Elena qui quitte la Roumanie de Ceaucescu, transite par Israël et l'Italie avant d'arriver sur sa terre élue : les Etats-Unis, n'avait plus la même force... Elle devenait une eau de parfum quand Rouja Lazarora et Owen Matthews m'avaient donné à sentir un parfum inoubliable.
Ce livre, Prix Goncourt des lycéens 2008, aborde des thèmes qui m'intéressent beaucoup : la vie sous un régime autoritaire, l'amour irrésistible pour quelqu'un qui n'appartient pas au même milieu ou au même pays que vous, le déracinement, la relation qui se noue entre une mère et ses enfants. Tous ces sujets sont abordés par Catherine Cusset et certains passages sont prenants comme la naissance d'Alexandru, le fils d'Elena et de Jacob ou le décès de Jacob. La construction narrative m'a semblé un peu mécanique, basée sur des retours en arrière, amenés parfois à mon goût de manière artificielle.
Il n'en demeure pas moins que l'affrontement mère/belle-fille pour les beaux yeux d'Alexandru a des accents de vérité qui rendent certaines scènes très crédibles ;-)