Un tourbillon d'érudition !
Louis XV se meurt, Louis XV est mort ... Versailles est en deuil mais sous les masques de l'affliction, les ambitions transparaissent. Pendant cette période de passation de pouvoir où l'auteur nous montre un Louis XVI de vingt ans en proie aux doutes et à l'angoisse face à la charge qui l'attend, sévit un "serial killer" qui, époque oblige, se présente sous le nom du Fabuliste. Il tue méthodiquement les agents secrets du Cabinet Noir du défunt roi et organise autour des cadavres des mises en scène horribles rappelant les fables d'Esope ou de La Fontaine. Qui se cache derrière cette ombre qui semble en vouloir surtout à Virevolta, un des agents les plus redoutables, rompu à la recherche des énigmes les plus subtiles et surnommé dans sa Venise natale (Ah, Venise !) l'Orchidée noire. Quel est le dessein de cet individu qui, outre le crime, a pour passe-temps, la taxidermie (beurk) ?
Nous suivons notre Vénitien dans son enquête et nous attardons longuement (trop ?) sur Versailles et ses jardins. Nous en apprenons beaucoup sur les moeurs de l'époque et les intrigues politiques (trop ?) avant un dénouement digne d'un film de cape et d'épée.
Les fables de sang reste une lecture plaisante qui trouvera une lectrice plus enthousiaste en la personne de ma mère, férue d'Histoire.