souvenir d'adolescence : Pablo Neruda...
IL MEURT LENTEMENT…
Il meurt lentement celui qui ne voyage pas
celui qui ne lit pas
celui qui n’écoute pas la musique
Celui qui ne trouve pas grâce à ses propres yeux
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre
celui qui ne se laisse pas aider
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours le même chemin
celui qui ne change pas de repère
ne se risque pas à changer les couleurs de ses vêtements
ou qui ne parle pas à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions
justement celles qui redonnent éclat aux yeux
et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap quand il est malheureux
au travail ou en amour
celui qui ne met pas en jeu certitude ou incertitude
pour suivre un rêve
celui qui n’ose pas ne serait-ce qu’une fois dans sa vie
fuir les conseils avisés
Vis aujourd’hui !
Hasarde-toi aujourd’hui !
Agis aujourd’hui !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
Pour illustrer ce poème, un tableau de Nicolas de Staël...
PS : Mathilde, ma poupette, participe elle aussi aux dimanches poétiques de Celsmoon...