Quand Armande ne lit pas, elle écrit...
Le dimanche, je suis fidèle à l'atelier d'écriture de Gwen. Hier, elle nous proposait comme sujet :
Je vous propose aujourd’hui de vous projeter dans une autre vie. Celle que vous auriez eue si vous aviez réalisé votre rêve d’enfant : devenir marin, danseuse, bergère, bûcheron ou duchesse… Si, par le plus grand des hasards, vous faites partie des heureux élus qui ont réalisé leur rêve, imaginez alors que vous avec accédé à votre deuxième choix… Une seule consigne aujourd’hui : faites-vous plaisir!
Et voilà mon texte :
Une crêpière au pays des volcans.
De Bannalec à Akureyri, l’extraordinaire épopée d’Armande Le Meur.
Ne regrettez-vous pas votre Sud-Finistère ?
Pour parler vrai, non ! Ma nombreuse famille : dix enfants, quatre chats, deux chiens et un hamster, la crêperie où j’officie derrière la bilig et mon époux Hallgrimur en salle, les dîners spectacles du vendredi soir où les filles de mon club Claude François et moi nous déchaînons sur Alexandrie, Alexandra, ne laissent que peu de temps pour la nostalgie.
Et oui, j’ai fini par intégrer quelques spécialités islandaises dans ma cuisine.
L’Islande, justement, pourquoi avoir choisi ce pays ?
Vous allez rire ! La réponse se trouve dans mon enfance. J’étais fascinée par Claude François et ses Claudettes. Je voulais être une de ses femmes privilégiées qui dansaient auprès de lui et je m’entraînais dans le salon en collant et en moonboots brillantes. Ma mère avait refusé de m’acheter des bottes pailletées pour parfaire ma tenue ! Les moonboots m’ont amené à rêver de pays froids et comme je ne fais jamais les choses à moitié, mon choix s’est porté sur l’Islande !
Il paraît que vous envisagez de vous installer à Reykjavik ?
Nous y avons réfléchi, Hallgrimur et moi, et nous avons pris la décision de rester dans sa région d’origine le Norourland eystra, dans notre petite ville d’Akureyvi. Si les habitants de la capitale veulent goûter à mes crêpes, il leur faudra venir jusqu’ici. Notre ville compte le plus grand nombre de centenaires du pays. Je suis persuadée que le beurre salé que j’utilise pour ma pâte est responsable de ce phénomène. Je m’en voudrais d’en priver les habitants d’Akureyvi.
Un dernier mot pour les lecteurs du Ouest-France ?
Vive la Bretagne (et sa Miss France !) et vive l’Islande !
François Le Boulic