Princesse Soso (Version 2.0)
Dans un style trash-et-qui-déchire-sa-race, Princesse Soso nous a concocté une compile-trop-d'la-mort d' anecdotes relevées sur une année scolaire. Le trait peut sembler caricatural [et trop abusé] mais est hélas très proche de la réalité.
A travers des scènes d'anthologie qui peuvent nous faire sourire ou nous consterner, c'est bien le naufrage de l'Education Nationale qui est dénoncé. L'inadéquation entre les élèves qu'elles nous décrits et un système scolaire maintes fois remodelé au fil des changements de ministre, est criant de vérité. Les classes ne sont pas des groupes de choupis et de bisounours (on disait autrefois classe camif, mais ça a fermé ...) . On y trouve de plus en plus de gamins complètement perdus, inadaptés, manquant de tout repère, qu'il soit culturel ou de savoir être. Facebook et MSN semblent être devenus les mamelles de la France [d'en bas]. Alors que le nombre de coms est aujourd'hui plus important que le nombre de bons points autrefois, on comprend qu'un Manolito, qu'une Paquita, que des Gwendolina, Alyssa, Edwina, Favin ou Kevvin ( avec deux v) viennent avant tout faire acte de présence au collège.
Princesse Soso tape à tours de bras sur le système, mais aussi et surtout, sur les parents. De manière déséquilibrée. Trop, et parfois avec mépris. Pas un ne trouve grâce à ses yeux. A croire qu'elle enseigne à Beaufland. Je comprends qu'il soit plus aisé d'écrire et de vendre un livre de Perles d'élèves et de leurs parents plutôt qu'un Florilège de bonnes copies et de billets savamment tournés. Pour autant, les gosses en échecs ne sont pas seulement issus de familles dont la seule lecture à la maison est Closer, ni pour lesquelles Secret Story est dans le top five des émissions à ne pas manquer. Inutile de forcer le trait, la réalité est déjà bien assez triste comme ça.
J'en retiens tout de même un bon moment de lecture. Je vous préviens l'école vue par Princesse Soso, ce n'est pas la Croisière s'amuse, c'est la traversée du Titanic [sa mère].