Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé
Depuis quelques semaines, la blogosphère évoque beaucoup ce livre et toujours de manière positive... Paradoxalement, cela me faisait hésiter à franchir le seuil de la première page. Et si le récit n'était pas à la hauteur de mes attentes ?
Comme pour Le coeur cousu de Carole Martinez, la réponse à ma question fut immédiate : le coup de coeur absolu ! Véronique Ovaldé fait entendre une musique singulière, loin des rengaines nombrilistes qui se voient parfois récompensées en cette rentrée littéraire. Elle nous entraîne dans un pays imaginaire, situé quelque part en Amérique du Sud , où la végétation, les odeurs, les passions sont aussi violentes qu'attirantes.
Nous suivons les traces de Rose Bustamente, femme forte, d'abord prostituée mais sans que le village la mette à l'écart, puis pêcheuse de poissons volants. Elle va rencontrer un drôle d'individu, flambeur décati, gangster retraité, Jeronimo, et vivra avec lui dans la demeure somptueuse qu'il a fait construire et qui lentement se décatit. Ils auront une petite fille Violette, qui aura une petite fille Vera Candida.
C'est le destin de celle-ci auquel le lecteur va attacher ses pas, de l'adolescente fille-mère, en rebellion contre les hommes à la femme prête à s'appuyer sur l'épaule d'Itxaga, un journaliste, qui lui fait découvrir que la gent masculine peut receler des êtres sensibles et prêts à un compagnonnage intelligent avec leur femme.
Cette histoire nous emporte, nous transporte dans un ailleurs où la violence est très présente mais où la présence féminine apporte des oasis de douceur.
Un beau moment de lecture...
Livre lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle