Où vont les êtres aimés ...
quand ils nous quittent ? C'est à cette douloureuse question qu'essaie de répondre Maria après le décès de sa mère adorée, Léonora. Le commissaire Erlendur, en proie lui aussi aux mêmes interrogations, va tenter de comprendre pourquoi cette femme s'est suicidée. Est-ce pour rejoindre dans l'au-delà Léonora qui lui aurait adressé un signe en ce sens ? Est-ce pour fuir une existence qui lui paraissait vide sans ses deux parents ? Notre enquêteur va s'attacher à reconstituer les dernières semaines de la défunte, même si en apparence, rien ne justifie ses démarches. Ne s'agit-il pas d'un simple suicide ? Erlendur répond à cela qu'un suicide est en quelque sorte une disparition et qu'il y a là un mystère à résoudre.
J'ai aimé ce dernier opus d'Arnaldur Indridason mais comme Liberto, qui me l'a prêté, je n'ai pas un avis très objectif. Ce roman est-il moins bon ou meilleur que La femme en vert, qui semble être la référence. A vrai dire, peu importe, le plaisir de retrouver Erlendur est toujours aussi grand.
Dans ce roman, l'auteur nous révèle un peu plus sur le passé du héros et le montre plus proche de ses enfants, jusqu'à tenter à la demande de sa fille, un rapprochement (infructueux) avec son ex-femme. Il nous montre une nouvelle fois des personnes fragiles, hantées par leurs souvenirs, par des passés lourds à porter, des êtres de "glace", en apparence solides mais prompts à se fendiller.
Quelques heures après avoir terminé la lecture d'Hypothermie, j'étais sur la route, au volant de ma voiture. Le ciel était extraordinairement beau et inquiétant, noir bleuté, chargé de trombes d'eau à venir. L'espace d'un instant, je n'étais plus dans le Trégor mais en Islande... C'est la magie d'Indridason, il écrit des romans qui vous poursuivent longtemps.