Ode à ma machine à coudre
Ma MAC (machine à coudre pour ceux et celles qui ne "causent" pas le loisir créatif) est malade ! J'ai cassé une aiguille en réalisant un pochon et un petit bout insignifiant de celle-ci s'est glissé dans les entrailles de Cocotte et a causé des dégâts inversement proportionnels à sa taille. Ma Cocotte (Pourquoi ce surnom, allez savoir, je déteste les poules depuis un traumatisme enfantin : l'une d'entre d'elles, dans le poulailler dans mes grands-parents maternels, m'a, un jour, pincé le mollet, que j'avais tendre et dodu.), ma fidèle amie, toujours proche de mon bureau, toujours disponible pour me distraire de mes séances de correction de copies ou de préparation de cours, a rendu l'âme ! Récemment encore, elle m'avait remonté le moral après une heure de Troisième où mon parallèle subtil entre l'Antigone de Sophocle et celui d'Anouilh m'avait valu ce dialogue surréaliste
"Madame, Sophocle, c'est bizarre comme nom, c'est un nom de vieux !
- C'est normal, Sophocle est né comme moi à la Préhistoire !
- Et Antigone, elle est à l'Ouest !
- Normal, elle est Bretonne !"
Ne jamais se laisser démonter, c'est la devise du métier !
Cocotte va devoir passer sur le billard et j'appréhende la note. Il n'existe pas d'assurance pour les MAC. D'ailleurs j'en profite pour signaler qu'il n'existe même pas d'écoute psychologique ou de numéro vert pour des personnes dans ma situation, une honte dans une société dite civilisée ! Un seul objet vous manque et tout est perturbé ! Ce serait tout de même bien de pouvoir confier ses soucis à un spécialiste.
On me souffle dans l'oreillette que la qualité littéraire de ce blog souffre actuellement d'un manque de sérieux évident. Je me contente d'appliquer une des mesures concrètes du livre blanc du magazine Elle, paru après les Etats-Généraux de la femme : Réveillez le clown qui est en vous ! "N'importe quoi !" me murmure-t-on de nouveau à l'oreille. Cette mesure n'existe pas.
Je suggère de l'ajouter !