Le sang du Christ, Frédéric Mars
L'action se déroule en l'an 30 de notre ère, six jours avant Pâque, dans la région de Jérusalem. On retrouve, fraîchement sacrifié selon des rites précis inspirés de différentes religions, le corps d'un homme qui avait disparu depuis plus de trente ans. Or cet homme se trouve être le prétendant au trône, un héritier du roi David, Jean de Gamala.
Injustement accusé de ce crime, Jacques, frère du suplicié et scribe de son état, se lance sur la piste de l'assassin en compagnie de sa nièce Sara. Il croisera le chemin de nombreux personnages dont les noms traverseront les siècles : Pilate, Hérode, Barabbas, Jean le Baptiste ... et un certain Jésus de Nazareth !
On pourrait se dire qu'une fois de plus on a entre les mains un avatar du Da Vinci Code de Dan Brown : un érudit d'âge mûr et une jeune fille pure lancés dans une course contre la montre dans le décryptage de mystiques énigmes.
En fait, Frédéric Mars signe un roman dont l'intrigue est bien ficelée et le rythme bien mené.
S'inspirant de faits avérés, il profite du peu d'informations laissée par l'Histoire au sujet de la jeunesse de Jésus pour imaginer la naissance d'une nouvelle religion menée par des individus illuminés aux idées plutôt radicales. Il redonne une signification aux actes de Jésus rapportés plus tard par ses apôtres et on découvre sous un autre jour ses paroles bien énigmatiques. Ce livre sera sans doute considéré comme iconoclaste et blasphématoire par certains lecteurs tant il est vrai que celui qui va mourir sur la croix est bien différent de l'image qu'on lui attribue habituellement.
Qu'importe, il s'agit d'une oeuvre de l'esprit destinée au plaisir de la lecture et non pas d'une thèse sur la déité ou non-déité de Jésus-Christ. Frédéric Mars s'est visiblement beaucoup documenté sur ce sujet comme en témoigne la bibliographie citée en fin de roman, en particulier l'ouvrage de Daniel Massé L'énigme de Jésus.
Merci à Silvana des éditions Michel Lafon.