La porte d'Orphée, de Tim Kring
Automne 1963. USA.
Chandler Forrestal, éternel étudiant fauché, se trouve bien malgré lui le cobaye d'une expérience dont le maître d'oeuvre est la CIA. Il s'agit ni plus ni moins que de tester l'effet du LSD, pris à hautes doses, sur l'esprit humain. L'expérience est un succès. Chandler est désormais capable d'influencer le cerveau des autres, de prendre leur contrôle, de les obliger à agir " à l'insu de leur plein gré", de les rendre victimes d'hallucinations... Il profite de ses nouveaux pouvoirs pour échapper à ses geoliers. S'engage alors une course-poursuite entre différentes organisations, CIA, FBI, KGB et mafia, qui souhaitent récupérer l'arme qu'est devenu Chandler pour accomplir leurs propres desseins.
En second plan de cette aventure, on trouve la politique de John Kennedy vis à vis de Cuba et du communisme. Les tentatives pour assassiner Castro, les missiles soviétiques, le mur de Berlin, la guerre du Viet-Nam. Le récent fiasco de la "Baie des cochons" a laissé des traces et la droite conservatrice, voire réactionnaire, n'apprécie pas ce président "mou".
Quand JFK vient à Dallas le 22 novembre 1963, les différents protagonistes de l'histoire y sont aussi ...
Ecrit par Tim Kring, créateur de la série "Heroes", ce roman nous propose une autre version de cet événement resté marquant dans l'Histoire du XXème siècle. Il me semblait intéressant de lire comment un feuilletoniste s'y prendrait pour nous raconter cet épisode tragique.
J'ai été un peu déçu par la construction du roman, articulé autour de plusieurs personnages tout aussi importants que Chandler : Melchior, BC, Naz. On retrouve là la construction du scénario de "Heroes " dont je n'ai suivi qu'une saison et demie.(Mon favori : le petit Japonais dodu qui voyage dans le temps !) Trop de personnages, trop d'histoires, bien qu' in fine tout se rejoigne pour le dénouement.
J'ai tout de même apprécié la démarche et l'intrigue. Si vous lisez ce livre, ne l'abandonnez pas en cours : le suspense est mené jusqu'au bout et la fin est surprenante.
Merci aux éditions Michel Lafon qui m'ont adressé ce livre.