L'effet miroir, quel repoussoir !
Avant de débuter réellement mon article sur ce roman, je lance d'abord un help à la blogosphère. J'ai eu beau me triturer les méninges (et Dieu seul sait que mon imagination est fertile...), je ne suis pas parvenue à décrypter la couverture. Qui peut me dire ce qui est représenté et la symbolique qu'un lecteur doté d'un cerveau en état de fonctionnement est supposé en tirer ? Personnellement, je sèche...
C'est Chéri qui a repéré pour moi ce roman à la librairie Coiffard . La quatrième de couverture était alléchante, le ton semblait des plus humoristiques. Là où ça a coincé, c'est que le personnage principal Eva-Lena a la quarantaine (comme moi), une petite fille et deux ados (moi, je n'ai que les deux ados), elle enseigne le Suédois en Suède comme moi le Français en France... Vous voyez poindre le malaise : le terrible effet miroir !
Je ne me suis pas reconnue dans toutes les situations mais son quotidien au collège m'a beaucoup rappelé le mien. C'est horrible, je n'avais pas l'impression de lire tranquille sous la couette mais d'être au boulot avec une collègue. J'espère qu'il ne m'arrivera jamais la même mésaventure qu'à elle : être enfermée dans le local photocopies de son établissement un week-end entier.
Le livre est construit sur l'alternance entre le dehors où l'entourage d'Eva-Lena s'interroge sur sa disparition puis commence à paniquer et l'intérieur où nous partageons les angoisses de l'enfermée involontaire (Ce n'est pas Loft Story !). Rien de révolutionnaire dans ce livre qui pointe cependant avec justesse les affres de la quarantaine, quand insidieusement le travail, la vie de famille, le conjoint commence à vous peser. Ce week-end de détention va permettre à l'héroïne, pour une fois "hors service" de faire le point sur son existence.
Euh, pour faire le point, je préfèrerais très nettement une suite dans un hôtel quatre*. Je me porte volontaire pour l'expérience, soyez impitoyable : enfermez-moi deux jours au Ritz ;-)