J'ai déniché une perle à Cancale...
Hier, de visite à Cancale, je flânais comme d'habitude à la maison de la Presse. Mon regard se porta soudain sur un petit livre au titre accrocheur "Coup de foudre à Lannion". Quoi ? Comment ? un roman qui se déroule dans ma ville et je ne suis pas au courant. Je pris l'objet en main : format Harlequin, couverture Harlequin, nombre de pages (212) Harlequin. Que devais-je faire : le reposer ? Quand on sait que les Harlequinades 2010 ont lieu cet été, cela n'aurait pas été raisonnable. S'élance-t-on le jour du marathon de Paris sans entraînement ? Et bien, pour les Harlequinades, c'est la même chose, il faut se préparer sinon on risque le claquage intellectuel !
De retour à Lannion, suivie par ma chatte acariâtre (Minouche pour ceux qui auraient oublié son nom ) je me retirai dans mon "boudoir" (ma chambre pour parler moins chic). Après examen approfondi, il s'avère que ce roman est édité par Ouest-France et pour confirmer le cachet breton : en surimpression sur la couverture, il y a des motifs de costumes traditionnels. J'avais donc en main un roman sentimental BRETON ! Trop bien ! diraient mes filles...
Pour l'intrigue, je me m'attarderai pas : Erwan et Léa se rencontrent lors d'un fest noz et connaissent des amours compliqués jusqu'au happy end. La trame est classique et convenue mais pas déplaisante. Non, évidemment, ce qui a retenu mon intérêt, c'est que ce livre se déroulait chez moi, à domicile. Chaque endroit évoqué me ramène à mon quotidien : Ploumanac'h, la plage de Saint-Guirec, Trégastel, Rospez...L'héroïne travaille à Lannion chez un photographe et au moment où j'arrivais à la description de la ville, Chéri arrive pour lire à mes côtés : erreur fatale !
Je lui brosse rapidement le topo sur ma lecture en cours et me replonge dans mon roman. Chapitre 4, nous sommes un jeudi, jour de marché. Comment Marie Garlan va-t-elle nous présenter cette attraction locale ? je fais part à Chéri de cette interrogation, à laquelle il répond par un vague "murff". Léa se promène dans les rues, je reconnais tous les détails, je jubile, s'arrête manger une crêpe (comme demoiselle Cadette) et va déguster des macarons dans une pâtisserie que j'identifie comme Audigou. Comme l'auteur ne précise pas le nom de l'établissement, je lis le passage descriptif à mon compagnon de couette qui me demande quand je vais le laisser tranquille. Sympa, je sollicite un peu d'aide et voilà comment il me répond . M'en fiche, trois pages après, le mystère est éclairci, Marie Garlan nous précise qu'il s'agissait d'Audigou. Je communique cette info à Minouche qui répond par un ronronnement aimable. Certains sont plus gentils que d'autres dans ce lit...
Conclusion: un roman qui se lit d'une traite que je recommande aux touristes. En plus de la douzaine de crêpes, de la bouteille de cidre, et du collier triskel, glissez dans vos bagages ce petit livre : il complètera la panoplie !