Courir le monde
Courir le monde
Par la seule magie de leurs noms
il est des villes perdues ou non
d'Aden à Zanzibar
qui chantent dans nos mémoires.
O cette rumeur de l'inconnu
au coin des rues de la terre
à Samarkand comme à Shanghaï
avant même d'y être...
Le refrain qui a ouvert la route
parle au coeur et aux songes
de Tombouctou, de Bénarès, de Louxor
et d'Antioche-sur-Oronte :
c'est à l'oreille aussi
qu'il faut courir le monde.
André Velter, A poèmes ouverts