Comment échapper à la tribu grâce au...
Café ! Je suis "trop trop forte" (je cause le jeune avec facilité, j'en fréquente beaucoup...). Je suis parvenue à dénicher un poème qui fasse le lien entre mon ras le bol ménager et le "noir moka". Admirez l'exploit !
Le bol de café
Grandes amours dévastatrices
Bel époux et belles enfants, Vous aurez reconnu la tribu !
Au point du jour je me défends
D'être la proie et la nourrice.
Le café, ce beau ténébreux,
Brûlant, bouche à bouche, m'exhorte
A prendre doucement la porte,
La barrière et le chemin creux.
Sous la hêtraie ou le charmoy,
Dit-il, sur de sourdes pelouses,
M'attend, grandes Amours jalouses,
La chère, chère, chère moi ! Armande herself !
Loin des scolarités poussives,
Loin des horloges, des cabas, Je hais les courses !
Loin de ces plages que rebat
L'oppressant ressac des lessives, Je hais aussi les tournées de linge !
La chère, chère, chère moi
M'attend, dit-il, pour des fredaines
Terribles dans des fonds d'Ardennes Allez, on change Ardennes par Bretagne...
Ou sur des cimes à chamois. des landes à lapins...
Mais allez, toujours je déjoue
Les noirs complots du noir moka,
Par petits baisers délicats,
Mes deux paumes à ses deux joues. "Lucienne" rentre dans le rang, lâcheuse !
Lucienne Desnoues
Je n'ai pas lu le livre mais la couverture est sympa : lecture, bol de café et solitude !