Chérie, tu lis ou tu tournes les pages ?
Cette question émanant de ma Moitié m'a interrompue dans cette activité honteuse... Oui, je lisais en diagonale pour arriver plus rapidement au dénouement. Tout avait pourtant bien commencé par une très belle couverture : un métronome aux courbes féminines qui m'avait rappelé cette célèbre photo de Man Ray !
La quatrième annonçait un roman "initiatique et sensuel, mystérieux et étincelant", voilà qui m'avait mise en appétit de lecture...
Et pourtant, rien n'y a fait, je ne suis jamais rentrée dans cette histoire. Le héros, petit-fils d'un parrain de la mafia de Chicago, est élevé en Italie par un père alcoolique et violent. Il trouve refuge auprès de l'organiste du domaine appartenant à sa famille et semble pouvoir devenir un musicien hors pair. Nous avons là tous les éléments d'une "saga" familiale que je suis parvenue à suivre avec un certain intérêt. Mais le hic, c'est que Yann Appery, probablement amateur éclairé, utilise pour évoquer les pièces musicales que Moe Insanguine travaille un vocabulaire très pointu que je ne maîtrise absolument pas, d'où de longs passages incompréhensibles pour la néophyte que je suis. Se mêlent aussi à l'histoire, cet intervalle "le diabolus in musica" qui teinte le récit de fantastique, les amours compliqués de Moe, tout d'abord avec une adolescente qui a perdu la raison et ensuite avec une jeune fille qui a perdu son frère et ne s'en remet pas, la relation compliquée que le jeune homme entretient avec son père et que son père entretient avec un sanglier Sing-Sing, qu'il pourchasse inlassablement... Tout cela pour dire que je me suis perdue quelque part en chemin et que je suis passée à côté de ce livre.
Je remercie cependant Blog-o-Book et les éditions de poche pour ce livre.