C'est magique...ça ne s'explique pas !
Le cercle restreint de mes amis et celui plus large de mes amis virtuels n'est pas sans connaître mon sens de la mesure, mon calme, que dis-je, cette capacité innée chez moi à "raison garder". Et bien, pour une fois, je me lâche : j'ai adoré ce roman et je trouve que l'auteur Marie Caillet, qui n'a que 18 ans, est douée d'un très grand talent !
Je ne suis pas habituellement férue de fantazy, c'est plutôt le domaine de Mademoiselle Cadette. J'avais accepté avec plaisir la proposition de chronique de Silvana car je pensais que mon dernier rejeton lirait et rédigerait un article sur "L'héritage des Darcer". Que nenni ! L'ado devient retors... Après avoir salivé devant la couverture et la quatrième de couverture, elle m'a dit : "Lis-le d'abord, M'man!". La mère de famille que je suis a poursuivi mentalement la phrase : "comme ça, je le lirai en deuxième et je n'aurai pas d'article à écrire !". Il n'y a plus de jeunesse... Où est passé mon "bébé" si facile à convaincre ?
J'ai donc démarré la lecture du roman et n'ai consenti à le lâcher que pour faire acte de présence aux repas. La trame est classique : une jeune héroïne, Mydria Siartt doit retrouver l'héritage de sa dynastie afin de reconquérir son royaume usurpé deux cents ans plus tôt. Elle va se lancer dans l'aventure en compagnie de voleurs appartenant à la Guilde de Krud, un bourgeois "reconverti" dans le grand "bandistisme". Au départ, elle est leur prisonnière puis au fil des épreuves, elle va devenir un membre du groupe. L'aristocrate élégante à la morgue facile devient une femme aguerrie que les difficultés ont fait mûrir, pas au point cependant de tomber amoureuse de la bonne personne... Le style de Marie Caillet est déjà affirmé : des descriptions précises et évocatrices, des portraits nuancés et une poésie qui rend certains passages magiques. Les pages se tournent toutes seules, la fin arrive vite, trop vite pour le lecteur pris dans les rêts de l'histoire. Pour un premier roman, c'est un coup de maître... C'est magique, ça ne s'explique pas !