El ultimo lector de David Toscana
Ce livre voyageur prêté par Katel a fait une halte dans le Trégor. J'ai trouvé cette lecture divertissante mais pas passionnante. Icamole, petit village au Nord du Mexique, est le lieu d'un fait divers affreux : Remigio, fils du bibliothécaire Lucio, trouve, au fond de son puits, le corps sans vie d'une jeune adolescente. Par peur d'être accusé de meurtre, Remigio, n'alerte pas les autorités mais cherche conseil auprès de Lucio.
Commence alors pour le lecteur un jeu parfois intéressant, parfois un peu lassant pour démêler la réalité de la fiction. Lucio, en effet, est un lecteur invétéré qui met souvent sur le même plan les personnages d'un roman et les personnes réelles. La frontière entre le monde de la littérature et le monde tangible n'existe plus pour lui et il recherche une solution "livresque " au drame survenu. Il conseille à son fils d'enterrer le corps sous l'avocatier de son jardin, suivant ainsi le mode opératoire d'un personnage dans un roman intitulé "Le pommier".
En dehors de ce meurtre et de l'enquête qui suivra, le lecteur se concentre surtout sur Lucio, bibliothécaire dans une bourgade où personne ne lit. Il a adopté un classement qui doit faire hurler les documentalistes : tout récit qui lui déplait (trop d'adjectifs ou trop de marques citées par exemple) finit dans la pièce attenante à la bibliothèque. Lucio y élève une collection de cafards auxquels il donne en pâture les romans qu'il juge de qualité médiocre. Cet homme "vit" la littérature, il n'est pas dans l'analyse mais dans l'empathie. Les personnages qui le touchent se mettent à exister et il tente même d'écrire quelques lignes en citant le prénom de sa femme défunte Herlinda, pour la ramener du monde des morts.
L'auteur, à travers ce personnage, règle quelques comptes avec la littérature de notre époque. Les livres, condamnés au Purgatoire grouillant de cafards, sont visiblement ceux que lui-même n'apprécie pas. Cette critique est souvent assez drôle mais il y a le risque d'être l'arroseur arrosé. Le roman de David Toscana n'est pas exempt de défauts : narration un peu sèche, parfois confuse et des personnages auxquels il est difficile de s'attacher.A la place de Lucio, je ne l'aurais pas condamné aux cafards mais à l'étagère du bas dans la bibliothèque !
Commence alors pour le lecteur un jeu parfois intéressant, parfois un peu lassant pour démêler la réalité de la fiction. Lucio, en effet, est un lecteur invétéré qui met souvent sur le même plan les personnages d'un roman et les personnes réelles. La frontière entre le monde de la littérature et le monde tangible n'existe plus pour lui et il recherche une solution "livresque " au drame survenu. Il conseille à son fils d'enterrer le corps sous l'avocatier de son jardin, suivant ainsi le mode opératoire d'un personnage dans un roman intitulé "Le pommier".
En dehors de ce meurtre et de l'enquête qui suivra, le lecteur se concentre surtout sur Lucio, bibliothécaire dans une bourgade où personne ne lit. Il a adopté un classement qui doit faire hurler les documentalistes : tout récit qui lui déplait (trop d'adjectifs ou trop de marques citées par exemple) finit dans la pièce attenante à la bibliothèque. Lucio y élève une collection de cafards auxquels il donne en pâture les romans qu'il juge de qualité médiocre. Cet homme "vit" la littérature, il n'est pas dans l'analyse mais dans l'empathie. Les personnages qui le touchent se mettent à exister et il tente même d'écrire quelques lignes en citant le prénom de sa femme défunte Herlinda, pour la ramener du monde des morts.
L'auteur, à travers ce personnage, règle quelques comptes avec la littérature de notre époque. Les livres, condamnés au Purgatoire grouillant de cafards, sont visiblement ceux que lui-même n'apprécie pas. Cette critique est souvent assez drôle mais il y a le risque d'être l'arroseur arrosé. Le roman de David Toscana n'est pas exempt de défauts : narration un peu sèche, parfois confuse et des personnages auxquels il est difficile de s'attacher.A la place de Lucio, je ne l'aurais pas condamné aux cafards mais à l'étagère du bas dans la bibliothèque !