Le trader et la ménagère de Michel Musolino
Lors de la dernière opération "Masse critique" chez Babélio, j'avais coché cet essai sur l'économie, plus parce que le titre m'avait interpelée que par goût pour ce genre bien particulier. Les éditions First que je remercie m'ont fait parvenir le livre que j'ai examiné avec circonspection. Comme mes élèves, j'ai rapidement vérifié le nombre de pages, constaté que c'était écrit gros et glané quelques noms de chapitres "Splendeur et décadence du trader" ou "la ménagère entre Charybde et Scylla" qui m'ont montré que l'auteur aimait les lettres.
Rassurée, j'ai entamé ma lecture et ne me suis arrêtée que le livre terminé. Pourquoi cet engouement, me direz-vous ? Est-ce un effet d'identification ? Effectivement, je me vois très bien dans la peau d'une "tradeuse" ! Grâce à moi, tous les crêpiers bretons seraient cotés en bourse et vivraient dans des palaces dorés...
Non, ce qui m'a plu dans cette enquête sur l'hypercapitalisme, c'est qu'elle est marquée au coin du bon sens et que Michel Musolino ne pratique pas la langue de bois. Il décrit, avec un grand sens de la formule ( On perçoit le professeur qu'il doit être à travers son écriture !) les dérives du capitalisme et le pourquoi du marasme économique actuel. Maintenant, il est évident que j'ai apprécié les propos de l'auteur car ses idées sont proches des miennes et que de ce fait, je ne peux qu'opiner du chef à chaque page. Cela s'appelle prêcher une convaincue mais c'est un livre que je vais faire circuler car il a l'avantage de présenter clairement les faits, de ne pas être rébarbatif et peut, je crois, rappeler qu'il est temps de "repenser notre mode de vie et de consommation" et de "remettre la finance et l'économie à leur place. Sous tutelle".