la nuit de Géronimo de Dominique Sylvain
"Votre affaire, c'est un peu comme du munster.
- Ah bon ?
- ça pue dru, c'est pas facile à saisir, surtout à température ambiante, et malgré ça, on n'a qu'une envie, en reprendre."
Amis de la poésie, bonjour ! Après la prose somptueuse de Patrick Chamoiseau, j'avais besoin de quitter les cieux éthérés pour regagner le plancher des vaches. Rien de tel qu'un Dominique Sylvain, qui renoue pour le plus grand plaisir du lecteur avec un personnage qu'elle avait un peu délaissé : Louise Morvan. Cette jeune détective privée va enquêter à la demande de son amie Philippine sur un mystérieux mail reçu par les membres de sa famille.
GERONIMO N'A TUE PERSONNE,
MAIS QUI A TUE GERONIMO ?
Géronimo est le surnom du père de Philippine, Thierry Domeniac. Elle l'a très peu connu car il s'est suicidé lorsqu'elle avait cinq ans. Du moins, est-ce la version que la jeune femme a toujours entendue mais qui semble contredite par cet étrange message.
Louise Morvan va devoir se plonger dans le passé de ce brillant chercheur en biologie moléculaire pour tenter de mettre la main sur l'auteur de ce mail. La famille, loin de lui faciliter la tâche, lui mettra un certain nombre de bâtons dans les roues (de son Austin Martin (bien connue des amateurs de la série)). En chemin, elle croisera un jeune Russe aussi dangereux que séduisant (on frise la chick litt et mon coeur de midinette s'emballe !)
et fera quelques pauses "croque-monsieur" chez pépé Maurice ( c'est moins glamour mais les piliers de comptoir du café de Maurice sont assez croquignolets...)
Un roman savouré en deux heures, un petit noir bien agréable et sans prétention.