L'empreinte du renard de Moussa Konaté

Publié le par Armande



Il y a quelques jours Kalpana Swaminathan et son enquêtrice Miss Lalli me faisaient visiter Bombay. Grâce à Moussa Konaté, j'ai visité le pays dogon en compagnie du commissaire Habib et de son inspecteur Sosso.
Ce roman policier était au pied de mon lit à prendre la poussière quand un article d'Yv à son sujet m'a donné envie de plonger dans sa lecture. Bien m'en a pris ! Ce n'est pas un polar pour les amateurs d'actions trépidantes mais plutôt pour ceux qui aiment découvrir une culture et s'attachent à des enquêteurs plus remarquables par leurs neurones que par leur physique avantageux.
Habib, homme d'expérience d'une cinquantaine d'années, doit quitter Bamako pour élucider une série de morts mystérieuses survenue à Pigui, petit village dogon dont il n'avait jamais entendu parler. Il va être confronté à une culture ancestrale, bien loin des lois maliennes actuelles. Il aura l'intelligence d'essayer de comprendre cette civilisation et de composer avec les habitants plutôt que d'utiliser la manière forte.
Comprendre cependant ne veut pas dire accepter, et le commissaire sera amené à se poser de nombreuses questions et à faire des choix.
Ce livre, avec beaucoup de simplicité et de bonne humeur, nous rappelle le rôle essentiel que joue la culture dans la construction de notre personnalité. Le lecteur s'interroge au delà 
de la question : "Qu'est-ce qu'être Dogon à notre époque ?"Ce roman policier le ramène à sa propre individualité, à se demander quels sont ses repères culturels et à  quel point ils peuvent le modeler. 
Pour faire simple et moins "intello" : être Bretonne aujourd'hui (C'est mon cas pour ceux qui l'ignoreraient encore), est-ce seulement aimer manger des crêpes ?

Publié dans romans policiers

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N
<br /> Je n'ai pas aimé ce roman en raison du style, beaucoup trop simpliste à mon goût. Déception, donc.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Le style, je l'accorde, n'a rien d'exceptionnel mais la découverte de la culture dogon reste pour moi une bonne surprise...<br /> <br /> <br />
P
J'ai beaucoup aimé ce roman aussi : ambiance, personnages attachants. Un "roman touristique" et pratiquement anthropologique sur le monde dogono. La décision finale du commissaire Habib est riche d'enseignement pour tout enquêteur formé à la mode occidentale...
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A
<br /> Visiblement, ce commissaire a mené d'autres enquêtes... Il faut que je mène mon enquête pour trouver les autres romans de Moussa Konaté !<br /> <br /> <br />
H
Ton billet est intéressant et toujours, tu donnes envie de lire le livre alors c'est pas facile de faire un choix :) !!!!
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A
<br /> Eh oui, c'est mon principal défaut : rédiger des billets qui donnent envie de lire... Et le pire, j'ai l'intention de continuer ! <br /> <br /> <br />
Y
Ravi que mon article t'ai fait te "précipiter" sur ce polar africain. Quant à la réponse à ta question, bien sûr c'est non ! Parole de Breton !
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A
<br /> <br /> Me "précipiter" est un grand mot. J'ai tendu le bras pour l'extirper de la montagne (le terme pile ne suffit plus !) de livres qui occupe "un espace considérable" (dixit ma moitié, sur un ton<br /> mi-affligé, mi-fataliste) au pied du lit !<br /> Et pour un Nantais, qu'est-ce qu'être Breton ?<br /> <br /> <br /> <br />
K
la pays Dogon, j'ai bien envie de le découvrir... Un peu plus loin que la Bretagne, et il n'y a pas la mer (ni les crêpes)
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A
<br /> Tu peux toujours emporter des crêpes au pays Dogon : elles se conservent très bien !<br /> <br /> <br />