Laure du bout du monde de Pierre Magnan
C'est le coup de coeur d'Hathaway pour la chaîne de livres. J'avais un a-priori favorable avant de débuter la lecture de ce roman car je suis une adepte du commissaire Laviolette, né de l'imagination fertile de l'auteur.
Ce fut une lecture agréable mais mon sentiment à la fin reste mitigé. J'ai retrouvé le style de Pierre Magnan, proche du roman du terroir mais avec une pointe de poésie âpre en plus.
L'histoire, elle, m'a moins convaincue. Laure, petite prématurée rejetée par sa mère, va être aimée par le village entier, sous le charme de cet angelot. Eh oui, elle est rose et blonde dans un univers de rudes montagnards à la carnation foncée et aux cheveux bruns. La petite demoiselle va connaître de nombreux obstacles mais s'en sortira grâce à son incroyable ténacité et son intelligence très vive. Ce côté zéro défaut frôle la caricature, surtout que dans le même temps, sa mère Marlène, est décrite sans aucune concession comme une parfaite mégère. Si le portrait du personnage central ne m'a pas entièrement séduite, j'ai apprécié la description du quotidien des paysans, fait de travail, de vieilles rivalités recuites avec les voisins et de quelques fêtes, prétexte pour que les jeunes gens se retrouvent.Pour moi, ce n'est pas "un grand cru" ( J'ai lu que l'auteur aimait les vins de Bordeaux.) mais "un petit vin du terroir", un plaisir de lecture mais pas un roman inoubliable.