Test d'addiction à la gente féline
En préambule, je préviens les lecteurs qui ont les chats en horreur, passez votre chemin ! Ce livre est une ode aux félins, plus particulièrement un hommage ému à Dewey qui illumina de sa présence la bibliothèque de Spencer dans l'Iowa durant 19 ans.
Le récit nous est narré par Vicki Myron, la directrice de la bibliothèque et "Maman" du chat qu'elle recueillit chaton, dans des circonstances qui contribuèrent à la légende de l'animal. Un matin, elle trouva celui-ci, à moitié mort de froid dans la boîte avec accès sur l'extérieur qui permet de déposer les livres même quand la bibliothèque est fermée. Immédiatement, ce fut le coup de foudre !
A ce moment de la lecture, soit on lâche le livre devant tant de bons sentiments et d'images d'Epinal, soit on l'accepte tel qu'il est : le témoignage forcément de parti-pris d'une femme d'un certain âge que la compagnie de ce chat a souvent réconfortée.
Et oui, il faut apprécier ces petites bestioles pour s'attendrir des mille anecdotes concernant le "chéri" de ses dames, de ses jeux avec sa balle rouge à sa constipation chronique !
Et pourtant, je suis allée jusqu'au bout de cette lecture parce que je suis "gaga" des chats et que j'ai retrouvé les miens à travers le portrait de Dewey. C'est là qu'intervient le test d'addiction : qui parvient à lire le chapitre 26 sans sortir son kleenex n'est pas accro à la gente féline. J'ai pleuré comme une madeleine sous le regard goguenard de ma moitié qui me murmurait à l'oreille la réplique de Molière "Le petit chat est mort" pour se moquer de mes larmes. Je le mets d'ailleurs au défi de lire ce chapitre sans pleurnicher, lui qui est tout aussi "fou" des chats que moi.
Un aspect du livre qui m'a beaucoup fait rire, bien que cela ne soit pas l'intention de l'auteur, ce sont les multiples clichés qui émaillent le récit. Les habitants de l'Iowa (auxquels Vicky Myron s'associe dans un "nous" collectif) sont toujours définis de façon positive : ils sont durs à la tâche, pragmatiques, connaissent le sens des valeurs et tutti quanti. Leur seul horizon est constitué de champs de maïs; qu'à cela ne tienne, les changements de couleurs de celui-ci suffisent à ces âmes simples. J'ai en horreur ces généralités qui veulent par exemple que "Le Breton soit taciturne" et "Le Méridional jovial" mais en l'occurence, dans ce livre, la foi de V.Myron dans les siens avait quelque chose de comique mais aussi de touchant.
Je ne citerai qu'un seul passage pour illustrer le fait que ce chat soit le roi de la bibliothèque, vous vous attendrirez ou vous lèverez les yeux au ciel , je vous laisse le choix:
"Après des années d'essais et d'errements, nous avions enfin trouvé un lit acceptable pour notre chat si difficile. C'était un petit panier , aux côtés garnis de fausse fourrures, et pourvu d'un chauffage électrique dans le fond."
Dewey avait son chauffage individuel dans son coucouche panier ! Impayable non...
Le récit nous est narré par Vicki Myron, la directrice de la bibliothèque et "Maman" du chat qu'elle recueillit chaton, dans des circonstances qui contribuèrent à la légende de l'animal. Un matin, elle trouva celui-ci, à moitié mort de froid dans la boîte avec accès sur l'extérieur qui permet de déposer les livres même quand la bibliothèque est fermée. Immédiatement, ce fut le coup de foudre !
A ce moment de la lecture, soit on lâche le livre devant tant de bons sentiments et d'images d'Epinal, soit on l'accepte tel qu'il est : le témoignage forcément de parti-pris d'une femme d'un certain âge que la compagnie de ce chat a souvent réconfortée.
Et oui, il faut apprécier ces petites bestioles pour s'attendrir des mille anecdotes concernant le "chéri" de ses dames, de ses jeux avec sa balle rouge à sa constipation chronique !
Et pourtant, je suis allée jusqu'au bout de cette lecture parce que je suis "gaga" des chats et que j'ai retrouvé les miens à travers le portrait de Dewey. C'est là qu'intervient le test d'addiction : qui parvient à lire le chapitre 26 sans sortir son kleenex n'est pas accro à la gente féline. J'ai pleuré comme une madeleine sous le regard goguenard de ma moitié qui me murmurait à l'oreille la réplique de Molière "Le petit chat est mort" pour se moquer de mes larmes. Je le mets d'ailleurs au défi de lire ce chapitre sans pleurnicher, lui qui est tout aussi "fou" des chats que moi.
Un aspect du livre qui m'a beaucoup fait rire, bien que cela ne soit pas l'intention de l'auteur, ce sont les multiples clichés qui émaillent le récit. Les habitants de l'Iowa (auxquels Vicky Myron s'associe dans un "nous" collectif) sont toujours définis de façon positive : ils sont durs à la tâche, pragmatiques, connaissent le sens des valeurs et tutti quanti. Leur seul horizon est constitué de champs de maïs; qu'à cela ne tienne, les changements de couleurs de celui-ci suffisent à ces âmes simples. J'ai en horreur ces généralités qui veulent par exemple que "Le Breton soit taciturne" et "Le Méridional jovial" mais en l'occurence, dans ce livre, la foi de V.Myron dans les siens avait quelque chose de comique mais aussi de touchant.
Je ne citerai qu'un seul passage pour illustrer le fait que ce chat soit le roi de la bibliothèque, vous vous attendrirez ou vous lèverez les yeux au ciel , je vous laisse le choix:
"Après des années d'essais et d'errements, nous avions enfin trouvé un lit acceptable pour notre chat si difficile. C'était un petit panier , aux côtés garnis de fausse fourrures, et pourvu d'un chauffage électrique dans le fond."
Dewey avait son chauffage individuel dans son coucouche panier ! Impayable non...