Petits crimes dans un âge d'abondance de Matthew Kneale
Voilà un achat coup de coeur que je ne regrette pas ! Le titre m'avait accroché l'oeil dans une librairie, cet "âge d'abondance" évoquait-il notre société où les biens matériels occupent tant de place ? La couverture , rouge, avec l'ambiguité des termes sur la canette : "The Legal Alternative, Cocaine", avait achevé de me convaincre.
Ces douze nouvelles, ces douze tranches de vie touchent là où ça fait mal ! Elles mettent en scène des personnages ordinaires, confrontés souvent à un événement qui va faire vasciller un instant leurs certitudes et parfois faire basculer leur vie. Elles sont pour la plupart cruelles car les êtres humains chez M.Kneale n'ont rien de héros au coeur pur, ce sont de simples mortels prompts à s'emflammer pour de grandes causes mais tout aussi rapides à les abandonner par peur de ce qu'un tel engagement provoquerait dans leur existence.
Il est toujours difficile de parler de nouvelles car en dire trop gâche le plaisir du lecteur . L'auteur de plus possède ce talent particulier des nouvellistes qui savent créer des fins inattendues, que je me garderai bien de dévoiler.
Je peux juste vous parler des personnages qui m'ont touchée :
de cette jeune femme Ouïgour qu'un Texan ramène de Chine comme un trésor pas très honnêtement gagné et qui trouvera dans la nourriture le moyen de conquérir sa liberté au prix de sa beauté,
de ce grand-père colombien, fabuleux raconteur d'histoire, qui nous amène à comprendre comment les paysans pauvres en viennent à cultiver la coca;
de cette jeune mère africaine Mesulu qui serait prête à tout, même à prêter des vertus magiques à l'aspirine pour sauver son enfant,
de cette lady qui retrouve le sens des valeurs en partageant un bol de ragoût avec sa domestique dans l'appartement de celle-ci,
de ce jeune soldat anglais qui partage une dernière tournée avec ses amis avant de rejoindre l'Afghanistan,
de ce jeune Palestinien dont nous suivons le parcours de bombe humaine jusqu'à l'endroit où il va se faire exploser.
Ce recueil de nouvelles nous offre douze éclairages sur notre monde et si les raisons d'espérer sont présentes , ce sont de petites lumières très faibles et prêtes à s'éteindre aux moindres vents contraires.
Ces douze nouvelles, ces douze tranches de vie touchent là où ça fait mal ! Elles mettent en scène des personnages ordinaires, confrontés souvent à un événement qui va faire vasciller un instant leurs certitudes et parfois faire basculer leur vie. Elles sont pour la plupart cruelles car les êtres humains chez M.Kneale n'ont rien de héros au coeur pur, ce sont de simples mortels prompts à s'emflammer pour de grandes causes mais tout aussi rapides à les abandonner par peur de ce qu'un tel engagement provoquerait dans leur existence.
Il est toujours difficile de parler de nouvelles car en dire trop gâche le plaisir du lecteur . L'auteur de plus possède ce talent particulier des nouvellistes qui savent créer des fins inattendues, que je me garderai bien de dévoiler.
Je peux juste vous parler des personnages qui m'ont touchée :
de cette jeune femme Ouïgour qu'un Texan ramène de Chine comme un trésor pas très honnêtement gagné et qui trouvera dans la nourriture le moyen de conquérir sa liberté au prix de sa beauté,
de ce grand-père colombien, fabuleux raconteur d'histoire, qui nous amène à comprendre comment les paysans pauvres en viennent à cultiver la coca;
de cette jeune mère africaine Mesulu qui serait prête à tout, même à prêter des vertus magiques à l'aspirine pour sauver son enfant,
de cette lady qui retrouve le sens des valeurs en partageant un bol de ragoût avec sa domestique dans l'appartement de celle-ci,
de ce jeune soldat anglais qui partage une dernière tournée avec ses amis avant de rejoindre l'Afghanistan,
de ce jeune Palestinien dont nous suivons le parcours de bombe humaine jusqu'à l'endroit où il va se faire exploser.
Ce recueil de nouvelles nous offre douze éclairages sur notre monde et si les raisons d'espérer sont présentes , ce sont de petites lumières très faibles et prêtes à s'éteindre aux moindres vents contraires.