Brooklyn follies (lecture pour le blogoclub)
J'espère ne pas me faire taper sur les doigts pour ce billet sur le roman de Paul Auster. Je suis du genre toujours à l'heure et même en avance. Je sais que la lecture était pour le premier novembre ( dans le cadre du blogoclub) mais je viens d'achever le roman et j'ai envie de parler du plaisir que j'ai pris à cette (re)lecture.Ceux et celles qui sont perturbés par mon avance, revenez lire ce billet en novembre...
J'ai aimé retrouvé les personnages : Nathan, la soixantaine revêche, réchappé du cancer mais qui se demande comment occuper sa retraite d'homme solitaire, son neveu Tom, destiné à devenir un brillant universitaire mais se sentant si peu taillé pour le rôle qu'il abandonne sa thèse pour devenir chauffeur de taxis. Ces deux "bras cassés" vont nous entraîner sur le chemin de leur vie et nous faire croiser Harry le faussaire au grand coeur, Lucy, mignonne demoiselle de neuf ans butée comme un âne, Aurore, sa si fragile maman qui s'attire les ennuis avec une constance désarmante pour ces proches et tant d'autres personnes toutes un peu cabossées par l'existence.
Il faut se laisser prendre dans la ronde inventée par l'auteur , accompagner nos deux héros qui s'étaient retirés de la danse de la vie et que des femmes (Merci Paul Auster de nous donner le beau rôle) vont obliger à repartir pour un ou plusieurs tours sur la piste.
La météo sentimentale n'est jamais au beau fixe chez Paul Auster, les cieux sont toujours tourmentés mais il nous montre aussi qu'il faut savoir profiter des trouées soudaines du soleil entre les nuages, de ces moments de grâce absolue que nous réserve parfois la vie, même quand on s'imagine qu'il est trop tard ou qu'on ne mérite plus d'être heureux.
Nathan vit un de ces moments dans le Vermont, au cours d'un voyage stoppé par la malicieuse Lucy :
"Je veux parler de bonheur et de bien-être, de ces instants rares et inattendus où la voix intérieure se tait et où l'on se sent à l'unisson avec le monde.
Je veux parler du temps qu'il fait au mois de juin, d'harmonie et de repos béat, de rouges-gorges, de pinsons jaunes et de merles bleus filant entre les feuilles vertes des arbres.
Je veux parler des bienfaits du sommeil, du plaisir de manger et de boire, de ce qui arrive au cerveau quand on sort dans la lumière du soleil de quatorze heures et qu'on sent autour de soi la chaude étreinte de l'air.
Je veux parler de Tom et de Lucy, de Stanley Chowder et des quatre jours que nous avons passés à l'auberge Chowder, des pensées que nous avons pensées et des rêves que nous avons rêvés en haut de cette colline dans le Sud du Vermont."
J'ai aimé retrouvé les personnages : Nathan, la soixantaine revêche, réchappé du cancer mais qui se demande comment occuper sa retraite d'homme solitaire, son neveu Tom, destiné à devenir un brillant universitaire mais se sentant si peu taillé pour le rôle qu'il abandonne sa thèse pour devenir chauffeur de taxis. Ces deux "bras cassés" vont nous entraîner sur le chemin de leur vie et nous faire croiser Harry le faussaire au grand coeur, Lucy, mignonne demoiselle de neuf ans butée comme un âne, Aurore, sa si fragile maman qui s'attire les ennuis avec une constance désarmante pour ces proches et tant d'autres personnes toutes un peu cabossées par l'existence.
Il faut se laisser prendre dans la ronde inventée par l'auteur , accompagner nos deux héros qui s'étaient retirés de la danse de la vie et que des femmes (Merci Paul Auster de nous donner le beau rôle) vont obliger à repartir pour un ou plusieurs tours sur la piste.
La météo sentimentale n'est jamais au beau fixe chez Paul Auster, les cieux sont toujours tourmentés mais il nous montre aussi qu'il faut savoir profiter des trouées soudaines du soleil entre les nuages, de ces moments de grâce absolue que nous réserve parfois la vie, même quand on s'imagine qu'il est trop tard ou qu'on ne mérite plus d'être heureux.
Nathan vit un de ces moments dans le Vermont, au cours d'un voyage stoppé par la malicieuse Lucy :
"Je veux parler de bonheur et de bien-être, de ces instants rares et inattendus où la voix intérieure se tait et où l'on se sent à l'unisson avec le monde.
Je veux parler du temps qu'il fait au mois de juin, d'harmonie et de repos béat, de rouges-gorges, de pinsons jaunes et de merles bleus filant entre les feuilles vertes des arbres.
Je veux parler des bienfaits du sommeil, du plaisir de manger et de boire, de ce qui arrive au cerveau quand on sort dans la lumière du soleil de quatorze heures et qu'on sent autour de soi la chaude étreinte de l'air.
Je veux parler de Tom et de Lucy, de Stanley Chowder et des quatre jours que nous avons passés à l'auberge Chowder, des pensées que nous avons pensées et des rêves que nous avons rêvés en haut de cette colline dans le Sud du Vermont."