Mes compagnons de route

Publié le par Armande

Adepte des romans policiers, je suis surtout "accro" aux personnages récurrents. Depuis des années, je suis avec assiduité le quotidien et les aventures d'un certain nombre d'enquêteurs. Ma préférence va au commissaire Kurt Wallander, sorti de l'imagination de Henning Mankell. Sa ville, Ystad, à l'extrémité méridionale de la Suède, me semble presque aussi familière que ma propre ville. Les fluctuations de l'âme du policier m'intéressent mais je suis aussi avec intérêt ses tentatives pour perdre du poids. Je me préoccupe de lui, un peu comme je prendrais des nouvelles d'un cousin éloigné qu'on ne rencontre qu'à de rares occasions.
Ce n'est pas mon seul compagnon de route, je mets aussi depuis longtemps mes pas dans ceux du commissaire Brunetti, le héros de Donna Leon. Lui, je l'aime pour sa famille, sa femme universitaire et ses deux grands ados et surtout pour sa ville Venise. Mon addiction est telle que lors d'un séjour récent à Venise, je m'attendais à le voir surgir de toutes les petites ruelles ou monter dans le vaporetto où je me trouvais. Sa gourmandise n'est pas non plus pour me déplaire, la description des petits plats, concoctés par Paola, son épouse, met l'eau à la bouche de tout amateur de pâtes.
Citons aussi, Kinsey Millhonne, notre détective californienne, coiffée avec un pétard et fâchée avec les tenues qui font un peu fille. Sue Grafton nous offre avec elle un personnage très attachant.
Et je terminerai par le mandarin Tan, fidèlement secondé par le lettré Dinh et le docteur Porc. Ce mandarin vietnamien vit au XVIIème siècle et ses aventures souvent truculentes sont une plongée dans une époque passée décrite avec beaucoup de précision et de poésie. L'écriture, au-delà même de l'intrigue, est particulièrement remarquable. Certaines phrases sont ciselées comme des bijoux. J'ai eu l'occasion de rencontrer la "créatrice" du mandarin, Thanh-Van Tran-Nhut, au festival Etonnants Voyageurs et je me souviens encore avec bonheur de notre conversation près du stand Picquier .
La sortie d'un roman de ses quatre auteurs est toujours pour moi un mini-événement, généralement partagé par mes soeurs et ma mère,les livres circulent dans notre petit cercle et suscitent toujours de nombreux commentaires.

Publié dans romans policiers

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Y
J'avoue mon intérêt à ce même Wallander dont j'attends avec impatience les nouvelles aventures. autant pour elles que pour lui et son cheminement personnel. Dans le genre, j'ai aussi un faible pour Erlendur, flic d'Arnaldur Indridason. Et je viens de découvrir Roy Grace de l'écrivain Anglais Peter James : pas mal non plus
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A
<br /> J'ai aussi un gros faible pour Erlendur ! Mon roman préféré d'Indridasson est "La voix". Je ne connais pas Roy Grace, je vais surfer un peu pour combler cette lacune.<br /> <br /> <br />