Dans les plis du kimono, Jocelyne Godard

Publié le par Herube

  kimono

 

 

   Nous sommes au Japon, à la fin de l'époque Heian, au XIIème siècle.
Le clan Minamoto a été décimé par le clan Taira à la suite de la rebellion du Heiji.

Seuls les enfants du chef ont été épargnés et exilés. Parmi eux, Minamoto Yoritomo, qui sera le premier shogun de l'histoire du Japon, installant son administration militaire à Kamakura. Il inaugure ainsi une nouvelle période pour le Japon, celle des samouraïs qui dirigeront le pays jusqu'à la fin du XIXème siècle.

 

    C'est dans ce contexte que Jocelyne Godard nous raconte l'histoire d'une femme peu commune, Hojo Masako, qui fut l'épouse de Minamoto Yoritomo. Loin du cliché de la femme japonaise soumise à son seigneur, Masako est une femme brillante et avisée, maniant mieux le katana que le koto, la harpe japonaise. Elle est le maître d'oeuvre de l'ascension de son mari, de sa libération à son accession au pouvoir. Elle est de tous les instants importants de la reconquête, ne cédant dans aucune bataille, qu'elle soit guerrière, diplomatique, ... ou conjugale. Elle lutte en effet avec acharnement et de manière impitoyable contre toute autre femme que son mari pourrait être amené à convoiter. Il y va de son rang, mais aussi du sort de ses propres enfants.

 

    A la mort de Minamoto Yoritomo, le titre de shogun ayant été successivement transmis à ses fils, puis à sa propre famille, le clan Hojo, Masako sera encore présente bien que retirée dans un monastère. Elle décédera à l'âge de 69 ans. L'Histoire lui donnera le surnom de ama-shogun, c'est à dire la nonne shogun.

 

     Histoire romancée d'un personnage historique, ce livre est très agréable à lire et sait faire la part des choses entre scènes de batailles (inévitables compte tenu de la situation) et vie intime de Masako. On rencontre beaucoup de personnages mais le texte reste centré sur les principaux et on ne perd pas le fil de la lecture. Rassurez-vous, nul besoin d'un glossaire pour comprendre l'histoire, seuls quelques mots, les plus connus, ont gardé leur consonnance japonaise. Je regrette seulement les ellipses temporelles sur la fin du roman, elles contrastent avec le reste de la narration.

 

                                              Un livre pour tous

 

   .

Publié dans articles de ma moitié

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K
<br /> Coucou Armande, je t'ai tagguée... à toi de voir si ça te dit ou non ! ;-)<br /> <br /> <br />
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K
<br /> J'aime beaucoup les biographes romancées. Pourquoi pas, donc!<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Bonne lecture, alors, et surtout bonne année !<br /> <br /> <br /> <br />