La chanson de Charles Quint d'Erik Orsenna
Voilà un livre que j'ai failli abandonner dès les premières pages tant le style me rebutait. J'ai beaucoup de difficultés à entrer dans l'univers d'un écrivain quand ses "personnages" sont désignés uniquement par des termes génériques ou poétiques. Ici, l'absente, celle partie trop tôt à quarante-deux ans est désignée comme "Un soleil percé de deux yeux bleus" et le narrateur se présente toujours comme "le frère aîné" pour se différencier de son "frère cadet".
Il s'agit peut-être d'un détail mais c'est souvent le signe que les héros se seront pas décrits de manière précise et corrolaire presque obligatoire, le roman sera bref. Voilà qui ne peut que contrarier mon amour pour les grandes fresques historiques et romanesques. Erik Orsenna justifie ce choix narratif : "Je pourrais donner leurs prénoms. Mais à quoi serviraient-ils ? Les prénoms sont partagés par trop de monde sur terre. "Je ne suis que très modérément convaincue.
Passé cet accès de mauvaise humeur, La Chanson de Charles Quint évoque de manière touchante le deuil. Le narrateur vient de perdre sa femme et il va tenter d'échapper au lot commun, à savoir l'acceptation du caractère inéluctable de ce départ. Il va mener, en compagnie de son frère, une véritable quête pour connaître le moyen de rester en contact avec l'être perdu, explorant les différentes religions, philosophies et sciences :" J'ai dû lire deux cents livres sur l'au-delà. Je ne choisissais pas dans le catalogue infini de séjours réservés au mort. je m'étais donné pour but, et aussi pour mission, d'essayer l'une après l'autre toutes les destinations jusqu'à ce que je retrouve ma femme". Et puis un jour, il trouve sa façon de "dialoguer" avec le fantôme de sa femme, sans que cela soit trop douloureux ou l'empêche d'avancer.
Continuer à vivre tout en ménageant une place pour nos défunts dans notre quotidien, c'est peut-être ce à quoi le narrateur est parvenu.
Merci à Yv de m'avoir donné envie de découvrir ce livre.
Il s'agit peut-être d'un détail mais c'est souvent le signe que les héros se seront pas décrits de manière précise et corrolaire presque obligatoire, le roman sera bref. Voilà qui ne peut que contrarier mon amour pour les grandes fresques historiques et romanesques. Erik Orsenna justifie ce choix narratif : "Je pourrais donner leurs prénoms. Mais à quoi serviraient-ils ? Les prénoms sont partagés par trop de monde sur terre. "Je ne suis que très modérément convaincue.
Passé cet accès de mauvaise humeur, La Chanson de Charles Quint évoque de manière touchante le deuil. Le narrateur vient de perdre sa femme et il va tenter d'échapper au lot commun, à savoir l'acceptation du caractère inéluctable de ce départ. Il va mener, en compagnie de son frère, une véritable quête pour connaître le moyen de rester en contact avec l'être perdu, explorant les différentes religions, philosophies et sciences :" J'ai dû lire deux cents livres sur l'au-delà. Je ne choisissais pas dans le catalogue infini de séjours réservés au mort. je m'étais donné pour but, et aussi pour mission, d'essayer l'une après l'autre toutes les destinations jusqu'à ce que je retrouve ma femme". Et puis un jour, il trouve sa façon de "dialoguer" avec le fantôme de sa femme, sans que cela soit trop douloureux ou l'empêche d'avancer.
Continuer à vivre tout en ménageant une place pour nos défunts dans notre quotidien, c'est peut-être ce à quoi le narrateur est parvenu.
Merci à Yv de m'avoir donné envie de découvrir ce livre.